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COMPRENDRE L'EXPOSITION

Comprendre simplement le triangle de l'exposition

 

Cet article est la propriété intellectuelle de son auteur, Laurent Breillat du blog "apprendre la photo ensemble et pas à pas". La lecture de son explication sur l'exposition a tout changé pour moi, tant elle est simple et limpide.

L’exposition est un paramètre technique important dans la réussite (ou non) d’une photo. Elle « désigne l’action du rayonnement lumineux sur le capteur (ou sur la pellicule) ». Ce qui ne nous avance pas beaucoup; Cet article issu du blog "apprendre la photo, ensemble et pas à pas" de Laurent Breillat, fera le point sur ce qu’est l’exposition, sur l’effet qu’elle a sur vos photos, et sur les paramètres qui l’influencent et que vous pouvez contrôler. Et ceci de manière très simple...

L’exposition, donc, qu’est-ce que c’est ?

 

Nous avons donc dit que l’exposition était l’action du rayonnement lumineux. Autrement dit, plus cette action est grande, plus l’exposition sera importante : plus il y aura de lumière captée. Imaginez une pièce éclairée par une ampoule de 20 watts ou de 100 watts : la quantité de lumière perçue n’est pas la même. Une photo sur-exposée est une photo où trop de lumière a été captée : elle est « trop claire« . A l’inverse, une photo sous-exposée n’a capté que peu de lumière : elle est « trop sombre« . Comme une image vaut mieux qu’un long discours, voici des clichés qui devraient vous parler.

Mais alors, comment l’appareil obtient-il tout seul une exposition normale ?

 

Vous l’aurez remarqué, en mode automatique (ne vous cachez pas, on a tous utilisé ce mode !), les photos sont normalement exposées : l’appareil se débrouille tout seul, c’est le principe. Mais comment fait-il ?

 

Sans rentrer dans trop de détails techniques, l’appareil possède des capteurs pour mesurer la luminosité de l’image. Il possède même plusieurs modes différents : il peut soit se baser uniquement sur le centre de l’image, soit sur la totalité de l’image, ou un intermédiaire entre les deux: cela s'appelle les modes de mesure de la lumière. En fonction de ces mesures, l’appareil décide de laisser rentrer plus ou moins la lumière, voire de déclencher le flash.

Comment modifie-t-on l’exposition ?

 

  • L’exposition est influencée par 3 paramètres La sensibilité ISO : c’est la sensibilité du capteur (ou de la pellicule) à la lumière.

  • L’ouverture du diaphragme : c’est le diamètre d’ouverture du diaphragme au déclenchement.

  • La vitesse d’obturation : c’est le temps d’ouverture du diaphragme au déclenchement.

 

Tout ça paraît obscur, je sais, mais on y vient, rassurez-vous. Tout d’abord réfléchissons un peu par nous-mêmes à ce qui se passe quand on augmente ou diminue ces paramètres :

  • Quand on augmente la sensibilité, en toute logique il y a plus de lumière captée.

  • Quand on augmente l’ouverture, plus de lumière peut rentrer : plus de lumière peut passer par une fenêtre que par un trou de serrure. Et inversement.

  • Quand on augmente le temps d’ouverture, plus de lumière peut rentrer (donc on diminue la vitesse d’obturation, car plus la vitesse est faible, plus le temps est long). Là encore, plus de lumière rentre dans une pièce si vous ouvrez les volets 1 minute plutôt que 10 secondes. Et inversement.

 

Pour résumer, l’augmentation de la sensibilité, de l’ouverture ou du temps fait rentrer plus de lumière, et donc augmente l’exposition. Et inversement, vous l’aurez compris.

 

Là où ça devient légèrement plus complexe, c’est que ces 3 éléments de l’exposition sont interconnectés : vous ne pouvez jamais réellement les isoler les uns des autres. Si vous changez l’un, les autres sont impactés. C’est pour cela qu’on peut les regrouper sous la notion de triangle de l’exposition.

Bon, c’est bien joli tout ça, mais moi je n’y comprends rien !

Tout ça étant un peu théorique, employons plutôt une métaphore pour mieux comprendre : elle est loin d’être parfaites mais aide beaucoup à comprendre qu’il existe différentes manières de modifier l’exposition en jouant sur 1, 2 ou sur les 3 paramètres à la fois.

 

"Le capteur de votre appareil exposé à la lumière, c’est comme votre peau exposée au soleil"

 

  • La sensibilité ISO, c’est comme votre type de peau : si vous êtes blond(e), voire roux (sse), vous avez une grande sensibilité. Autrement dit vous allez facilement avoir un coup de soleil si vous y êtes exposé. C’est l’équivalent d’une grande sensibilité ISO. A l’inverse, si vous êtes brun(e), voire méditerranéen(e) ou même noir(e) de peau, vous allez mettre plus de temps pour prendre un coup de soleil ou bronzer, voire ne pas bronzer du tout ! C’est l’équivalent d’une basse sensibilité ISO.

  • La vitesse d’obturation, c’est comme le temps que vous restez au soleil. Plus la vitesse va être élevée, moins vous allez être exposé longtemps. Que vous soyez brun(e) ou blond(e), il est probable que vous preniez un coup de soleil si vous restez 4 heures en plein soleil : c’est l’équivalent d’une faible vitesse d’obturation et donc d’un temps de pose plus long. A l’inverse, même si vous êtes roux(sse), si vous restez 15 secondes au soleil, il y a peu de chances que vous preniez un coup de soleil ! (Quoique :P) C’est l’équivalent d’une vitesse d’obturation plus importante (et donc d’un temps de pose plus court).

  • L’ouverture du diaphragme, c’est un peu comme la couverture nuageuse : si il y a beaucoup de nuages, moins de lumière passe, et vous avez donc moins de chance de prendre un coup de soleil. C’est l’équivalent d’une faible ouverture. A l’inverse, si le ciel est bleu comme les yeux d’Isabelle, beaucoup de lumière passe et vous avez donc plus de chance de prendre un coup de soleil (pensez à vos dernières vacances en Corse). C’est l’équivalent d’une grande ouverture.

Mais vous allez me dire : pourquoi s’embêter à avoir l’exposition normale manuellement alors que le mode automatique s’en charge tout seul ? Pour plusieurs raisons:

  • l’appareil a tendance à choisir la facilité : par exemple le flash.

  • l’appareil peut se tromper : notamment parce qu’il cherche à exposer normalement TOUTE l’image, ce qui n’est pas toujours utile. Pensez par exemple aux effets où une partie de l’image est volontairement sous-exposée et donc noire, comme sur cette photo d’anémone, à gauche.

  • Vous pouvez vouloir volontairement sous-exposer ou surexposer vos photos, comme sur les images des roses.

  • Ces différents paramètres ont d’autres effets que modifier l’exposition : l’ouverture modifie la profondeur de champ, la vitesse d’obturation modifie la façon dont le mouvement est capté (flou ou pas), et la sensibilité ISO modifie le grain de la photo. (Si ces termes sont du chinois pour vous, pas d’inquiétude, ils sont expliqués dans les articles suivants !) Chaque paramètre a donc sa contrepartie. Or pour vous exprimer en photo, vous allez vouloir contrôler ces différents effets.

 

D’où l’intérêt de contrôler chaque paramètre plutôt que de laisser l’appareil faire.

L'histogramme, un bon moyen de contrôler l'exposition Pour savoir comment votre image est exposée, vous pouvez vous aider de l’histogramme.

A gauche nous avons les valeurs sombres, du noir profond (0), au milieu les valeurs moyennes (contraste de l’image) et à droite les valeurs claires au blanc pur (255).

Histogramme d’une exposition correcte de l’image. 

Sous-expose.png

L’histogramme ci-dessus montre une image sous-exposée car les valeurs sombres sont hors cadre, indiquant des noirs bouchés sans détails.

Sur-expose.png

Cet histogramme montre une image sur-exposée car les valeurs ont dépassées la limite du cadre, on obtient des blancs cramés.

Histogramme-expo-noirs.png

L’histogramme ci-dessus représente l’exposition d’une image avec un manque de contraste. Il y a peu d’informations dans les noirs. Le fait de rapprocher le curseur noir dans un logiciel de retouche au début de l’histogramme ferait remonter le contraste de l’image.

Cet article vous a intéressé? Il provient du blog "apprendre la photo"

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